Restaurer les bonnes fonctions
Nos traitements fonctionnels incluent l’Éducation Fonctionnelle qui a 2 buts :
• Éduquer la fonction pour créer la forme,
• Modeler la forme pour améliorer la fonction.
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Nos traitements fonctionnels incluent l’Éducation Fonctionnelle qui a 2 buts :
• Éduquer la fonction pour créer la forme,
• Modeler la forme pour améliorer la fonction.
1/ la première consultation consiste à faire prendre conscience au patient de son état pathologique et des causes qui ont déclenché la pathologie buccale.
2/ le patient commence alors la rééducation consciente qui consiste à effectuer les bons mouvements qu’ils soient respiratoire, masticatoire ou de déglutition, le kinésithérapeute est notre allié durant cette période. Également durant cette étape le patient va remédier à corriger ses mauvaises habitudes ou para-fonctions du pouce, stylo, doudou ou ongles dans la bouche.
3/ suit la rééducation inconsciente qui consiste à automatiser les bonnes fonctions par une reprogrammation neuronale, c’est l’étape d’utilisation d’appareillages donc du traitement orthodontique-orthopédique proprement dit.
4/ notre travail est achevé si on est assuré en fin de traitement d’avoir mobilisé et développé les muscles actifs pour des fonctions harmonieuses.
Ces traitements doivent respecter la hiérarchie suivante: rééduquer le système nerveux qui rééduque le système musculaire qui lui-même modèlera le système squelettique et articulaire.
Voir l’article du Dr JP Dubois publié dans le magazine Ortho Autrement Cliquer ici
Lire aussi l’article du Dr JP Dubois publié dans le magazine Ortho Autrement
Chacun sait bien maintenant que la croissance des os du crâne et de la face est, en grande partie, « adaptative », c’est-à-dire qu’elle dépend de son environnement et des contraintes qui s’exercent au niveau des structures ostéo-cartilagineuses.
Ainsi, quand le cerveau se développe, il entraîne le développement de la boite crânienne qui le contient.
Il en est de même pour le couple œil-orbite, ou bien encore pour la langue et la cavité buccale.
Mais les organes en développement ne sont pas les seuls à exercer des contraintes et à agir sur le développement. Les fonctions en sont aussi de grandes pourvoyeuses.
Parmi ces fonctions à même de délivrer des contraintes, trois sont particulièrement importantes à considérer ; ce sont :
Ainsi, chronologiquement, chez le fœtus, la succion apparaît la première couplée dans un deuxième temps avec la déglutition. A la naissance, la succion-tétée-déglutition est opérationnelle. Et enfin, apparaît la mastication unilatérale alternée. C’est de cette dernière dont nous allons parler.
La mastication fait partie d’une super-fonction, la manducation (du latin manducare : manger) qui représente le temps buccal de la nutrition. Elle regroupe de nombreuses fonctions : sensorielle, sécrétrice, posturale…. et des fonctions motrices qui sont, d’un point de vue orthodontique, les plus intéressantes à considérer parce qu’elles influencent considérablement le développement des maxillaires et donc des arcades dentaires.
Si la succion-tétée-déglutition est éphémère, 20 mois dans les sociétés non industrialisées et ne va guère au-delà de 6 mois dans nos sociétés industrielles, elle n’entraîne pas moins pendant ce court laps de temps un développement de la mandibule que celle-ci ne retrouvera plus jamais ensuite. C’est un moment-clé de la prévention des rétromandibulies.
Une étude récente a d’ailleurs montré que le taux de cette dysmorphose dans un groupe d’ Indiens Boliviens qui ont conservé ce mode d’allaitement, une fréquence des rétromandibulies chez les adolescents de moins de 10 % contre pratiquement 50 % dans nos sociétés modernes.
Avec la survenue de l’alimentation solide et l’éruption des dents, la praxie de succion-déglutition va être progressivement abandonnée au profit de la mastication unilatérale alternée, elle-même rodée progressivement grâce au mâchonnement unilatéral alterné qui apparaît vers l’âge de 5 à 6 mois.
Cette praxie exerce des contraintes considérables qui vont de 20 kilos chez l’enfant à 35 kilos chez l’adulte et à ….120 kilos chez les Esquimaux, habitués à ramollir leurs bottes durcies par le gel quand ils se lèvent le matin.
L’impact de la fonction de mastication sur la croissance des maxillaires a été parfaitement décrit par P. PLANAS dans ses Lois du Développement.
Celles-ci se trouvent par ailleurs corroborées par les travaux d’ESCHLER en Suisse et ceux de LAGAIDA et WHITE aux USA. La mastication physiologique du sujet denté est donc la MASTICATION UNILATERALE ALTERNEE
Pour s’exercer efficacement, elle nécessite 2 conditions :
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Pour s’exercer efficacement, elle nécessite 2 conditions :
L’équation pour déclencher une mastication unilatérale alternée est donc : occlusion équilibrée + aliment résistant.
Si l’occlusion n’est pas équilibrée, elle est inefficace et si l’aliment est mou, elle est inutile.
Quel est l’impact de la mastication physiologique de l’adulte sur la morphogenèse des maxillaires? La mastication unilatérale alternée est une praxie dissymétrique, contrairement à la tétée qui est une praxie symétrique. Il faut donc envisager séparément les côtés droit et gauche.
Ainsi, quand un sujet mastique à droite, il allonge et élargit l’hémi-maxillaire supérieur droit alors qu’il allonge l’hémi-mandibule gauche ; l’hémi-mandibule droite au contraire s’épaissit tant au niveau du corpus que du condyle.
Une bonne alternance des gestes va agrandir un hémi-maxillaire, puis l’autre, et allonger une hémi-mandibule, puis l’autre, entraînant ainsi un développement symétrique des maxillaires avec coïncidence des milieux et prévention de l’encombrement dentaire supérieur et inférieur. A chaque geste, un frottement physiologique des dents avec micro-usure va se produire, incisives comprises, contribuant ainsi à leur bon recouvrement et à la prévention de la supraclusie incisive.
La mastication physiologique est une remarquable matrice fonctionnelle. Ses carences sont à l’origine de pathologies en cascade : encombrement dentaire encore appelé DDM, qui, le plus souvent, est d’origine fonctionnelle, supraclusies, classes II subdivision, etc, etc.
C’est dire que l’examen de la mastication est un temps capital de l’examen orthodontique. Sa séméiologie est représentée par l’étude des Angles Fonctionnels Masticateurs (AFMP) décrits par PLANAS. Bien que devant être conduite avec minutie, elle est simple et ne nécessite aucun appareil particulier. Par contre, elle est riche d’enseignement.
Le plan de traitement doit tenir compte de toutes ses anomalies. Négligée, la mastication dysfonctionnelle est à l’origine d’un grand nombre de récidives.
Des travaux récents de fondamentalistes tels que S. KILIARIDIS, S. YAMAMOTO, W. R. PROFFIT, C. KATSAROS, MAVROPOULOS , etc confirment le rôle de la mastication sur la morphologie crânio-faciale.
Cette fiche a été rédigée par Jacqueline KOLF – Présidente de l’AFPP et a été validée par le comité de lecture et de rédaction de la SFODF.
Lire aussi l’article paru dans le magazine Ortho Autrement
La déglutition est l’action d’avaler. Le terme concerne aussi bien l’action d’avaler sa salive que le déplacement de la nourriture mâchée vers l’estomac.
Fréquence
On déglutit automatiquement 1500 à 2000 bols salivaires par 24 heures. Chez l’adulte un peu moins d’une demi-tonne de salive est déglutie par an, soit 1,5 litres par jour.
La déglutition est la fonction la plus fréquente et la plus importante de l’appareil manducateur.
1/ Les différents types de déglutition
2. Conséquences de la déglutition primaire
La forme et la fonction sont étroitement liées et exercent l’une sur l’autre une influence réciproque. Ainsi, toute dysfonction survenue au cours de la croissance retentit sur la forme et l’emplacement des os et des dents en entraînant des malformations squelettiques et dentaires.
Au maxillaire : Hypoplasie maxillaire : insuffisance de développement du maxillaire supérieur due à une position basse de la langue sans appui palatin ne sollicitant pas la croissance du maxillaire.
A la mandibule : Rétromandibulie fonctionnelle (mandibule en retrait) : cette anomalie posturale de la mandibule deviendra une rétrognathie vraie. Promandibulie fonctionnelle (mandibule en avant) : elle peut se transformer en prognathie vraie.
Dans la dimension verticale : Infraclusion incisive : absence de contact dentaire antérieur. Cette béance antérieure est induite par l’interposition linguale. Infraclusion molaire : absence de contact molaire due à une interposition linguale latérale.
Dans la dimension transversale : Endoalvéolie maxillaire : arcade alvéolaire supérieure étroite. Exolavéolie mandibulaire : arcade alvéolaire inférieure large due à une position basse de la langue.
Dans le sens antéro-postérieur : Proalvéolie supérieure et/ou inférieure : incisives penchées vers l’avant.
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3. Correction de la déglutition primaire.
Pourquoi la corriger ? Pour éviter l’apparition, l’entretien ou la réapparition des malformations et des anomalies dento-squelettiques.
Pour assurer la stabilité du traitement : qui passe obligatoirement par un équilibre neuromusculaire compatible avec la position des dents. Les dents sont placées dans un couloir neutre où les forces musculaires antagonistes s’annulent au repos et en fonction : leur position dépend donc du déplacement et de l’équilibre de ces forces. Pour obtenir que la déglutition s’effectue : sans appui lingual sur les dents ; sans participation des muscles faciaux ; mâchoires pratiquement serrées.
Comment la corriger ?
Par la rééducation : Rééducation par l’orthophoniste : prise de conscience de la langue, de sa position et de l’occlusion dentaire. Elle nécessite la coopération du patient. Elle sera contre-indiquée si la maturation psychoaffective est insuffisante ou retardée.
Création d’un réflexe conditionné à la gêne ou à un obstacle : pique langue, grille anti-langue, guide langue, perle ou bille, enveloppe linguale nocturne, etc.…
Quand la corriger ?
Rééducation avant traitement orthodontique ou d’Orthopédie Dento-Faciale (ODF). L’orthophonie ne sera pas mise en œuvre avant l’éruption des incisives permanentes sous peine d’un risque de récidive important. Il faudra aussi tenir compte du degré de maturité de l’enfant.
Rééducation pendant le traitement ODF La plupart des appareils ODF ne permettent pas d’entreprendre une rééducation par leur seule présence en bouche. Il faudra profiter des périodes de surveillance après une phase d’interception pour l’effectuer. En revanche, certains dispositifs peuvent être considérés comme de véritables rééducateurs myo-fonctionnels (ex : enveloppe linguale nocturne).
Rééducation après traitement ODF
Elle est entreprise afin de minimiser les risques de récidive une fois que l’environnement dento-alvéolaire est replacé dans des conditions favorables. Quoi qu’il en soit, la rééducation nécessite en général 12 séances qui ont pour but d’obtenir un mouvement de langue efficace assurant un joint langue-palais et non plus langue-lèvres.
La coopération du jeune patient est indispensable
Les critères de succès des traitements orthodontiques exigent qu’un équilibre fonctionnel et musculaire soit respecté ou établi. La rééducation de la déglutition primaire sera donc nécessaire à la correction des anomalies dento-squelettiques ainsi qu’à la stabilité des résultats.
Cette fiche a été rédigée par un praticien spécialiste en O.D.F. et a été validée par le comité de lecture et de rédaction de la SFODF.